Turquie - suite

J'en étais donc restée à la nuit chez la mère du serveur à Izmir. L'une des meilleures. D'une hospitalité incroyable (comme souvent), aucun ne parlait un mot d'anglais mais google translate nous a permis d'échanger pendant une bonne heure, autrement qu'avec de simples sourires.

Dès le lendemain, direction Selcuk, où nous sommes accueillies par un marchand de tapis. Découvrons l'incroyable Ephèse. Jamais été aussi impressionnée par des ruines. Le travail abattu y est titanesque, et beaucoup reste encore à découvrir. On s'imagine (avec un peu d'effort) en toge, philosophant sur la condition de l'Homme et l'avenir de la société, mais comme toujours, les hordes de chinois nous ramènent vite à la réalité. Afin de conserver une peau blanche, ceux-ci se couvrent littéralement de la tête aux pieds, reléguant la burka au rang des tenues plutôt osées (j'ai hésité à leur dire qu'on n'était plus au XVIIème siècle mais ai finalement opté pour la photo). Egalement visité le temple d'Artémis, et me demande toujours à quel titre c'est une des 7 merveilles du monde. Si j'étais la bibliothèque d'Ephèse, je trouverais ça particulièrement injuste.

Continuons notre route vers l'ouest, Kusadasi d'abord, ville touristique sans aucun intérêt, puis la presqu'île de Datça, bien plus sauvage, et qui s'avère être à seulement 7 miles de Simi, où nous nous sommes arrêtés pendant la croisière. Si vous voulez apprendre à tourner en rond, je donne des cours... Nous y avons notamment passé une merveilleuse soirée, parmi des turcs chantant et dansant sur des musiques traditionnelles qu'un violoniste jouait avec passion. L'essence même du voyage.

Après 2 jours de repos sur cette presqu'île paradisiaque, direction Pamukkale et ses fameux plateaux calcaires formés par une source naturelle d'eau chaude. Particulièrement beau au coucher du soleil, et de toute façon suicidaire l'après-midi (les 41 degrés font le travail).

Finissons par la Cappadoce, évidemment (comment éviter la plus belle région de Turquie ?) et décidons d'y passer 4 jours. Plutôt plaisant de ne pas avoir à refaire son sac tous les matins. Randonnées dans les nombreuses vallées autour de Göreme, visite des maisons troglodytiques et autres cités souterraines, piscine, et peut-être même vol en montgolfière (gratuit, évidemment) demain matin (je donne aussi des cours pour se faire ami avec les bonnes personnes). Y avons déjà nos petites habitudes, dans un restaurant où nous connaissons tout le monde. Bref, c'est ce qui s'appelle finir en beauté.

Voilà, la Turquie, c'est déjà fini. Albane repart en France tandis que je continue mon voyage vers l'Iran. Je me lance mardi dans un bon périple vers Trabzon puis Ispahan. 40 heures de bus que je prépare avec beaucoup de sérénité (ou pas).

Ne t'inquiète pas maman, tout ira bien.