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Tout va bien Maman
28 novembre 2012

Népal – Un petit trek dans l’Himalaya et puis s’en va

Après le farniente de Hong Kong, je découvre le Népal et une ambiance complètement différente. Seulement 15 jours de visa, il me faut être efficace. J’en passe quelques uns dans la capitale, pour y découvrir les sites cultes, notamment cette magnifique place circulaire emplie d’une profonde spiritualité, avec en son centre le stupa de Bodnath et ses fameux grands yeux bleus qui voient tout. Big Bouddha is watching you, et c’est grisant. A la tombée du jour, les fidèles viennent y faire leurs prosternations en se jetant à plat ventre sur une planche de bois qu'ils touchent avec leur front avant de se relever et de recommencer ainsi des dizaines et des dizaines de fois. En dehors de cela, je découvre les joies des  coupures de courant et donc de l’éclairage à la bougie (j’en profite au passage pour remercier bien bas ce bon vieux Edison), ainsi que les douches froides. « Découvre » étant ici un bien grand mot puisque j’ai préféré vivre en femme de Cro-Magnon tant que mon chemin n’aura pas recroisé une source d’eau chaude. Ne comptez pas sur moi pour divulguer l’état actuel de cette expérience.

Katmandou est un vaste chantier et l’on a du mal à croire que tous ces gravats entassés aux bords des routes seront utilisés ou déblayés un jour. Le concept d’adresse n’existe pas, ce qui en fait la ville parfaite pour travailler son sens de l’orientation, et pour la première fois de ma vie, j’ai presque envié ces chinois arborant un masque anti-pollution. Ces quelques jours m’ont aussi permis de me rendre à moult reprises à l’ambassade d’Inde, à côté de laquelle la bureaucratie française est un modèle d’efficacité. La procédure d’obtention du visa vient de changer et demande désormais de revenir au bas mot 3 fois, avec à la clé des heures d’attente. C’est d’ailleurs au cours de l’une d’elles que j’ai soudoyé un garde afin de couper court aux réjouissances. Cinq minutes plus tard, je sortais de l’ambassade après être passée devant tout le monde. Ca ne se fait peut-être pas, mais j’ai envie de dire « c’est le jeu ma pauvre Lucette », et en plus, j’ai payé ! (1,5 euros…).

Une ville intéressante à découvrir donc, où les longues toges rouges des moines bouddhistes côtoient saris, bindis et churidars, mais qui donne aussi envie d’aller respirer l’air pur des montagnes environnantes. Ce que j’ai fait, en partant 8 jours en trek dans le Langtang, accompagnée de Lukas, un allemand rencontré chez notre hôte commune à Katmandou. Un trek qui a commencé par 7h de route à flanc de montagnes sur le toit d’un bus, après lesquelles j’étais convaincue de l’existence de Dieu. Dès le lendemain, nous nous mettons en route pour atteindre en 3 jours le dernier campement, situé à 3900m d’altitude. Sur le chemin, des yaks, quelques singes, un air pur, des montagnes splendides qu’un puissant torrent sépare, et plein de français (pour changer), dont plusieurs entre 65 et 70 ans qui parviennent presque à me doubler, honte à moi. En revanche, je ne fais bel et bien pas le poids face à ces remarquables sherpas, qui parfois chaussés de tongs, avancent sans broncher en portant sur leur dos jusqu’à 60kg de marchandise.

Le quatrième jour, il est temps de se lancer dans l’ascension finale. A l’origine, nous étions censés grimper en haut d’un mont à 4700m, mais trop frustrée d’avoir fait tout cela pour ne même pas dépasser le Mont Blanc, je proposai d’attaquer celui d’à côté, le mont Tserko Ri (à cet instant, je n’avais pas encore pris conscience de ce qu’impliquait mon absence d’activité sportive des deux dernières années). Quatre heures de supplice plus tard et un poumon en moins, nous atteignons le sommet à 4984m. Alors voilà, je le dis une fois pour être honnête mais sachez qu’à l’avenir, je partirai du principe que j’ai franchi les 5000. J’ai même envisagé de descendre puis remonter les 16m qui manquaient avant de me dire que cette idée était décidément stupide (i.e. que je risquais d’y laisser mon dernier poumon). Bref, j’exagère un peu, en réalité ça n’était pas si terrible (toujours ce qu’on se dit après coup alors que je me rappelle très distinctement avoir versé une larmichette à mi-parcours), du coup, pour la déconnade, on est descendus en courant. 1h30 plus tard et deux cuisses en moins, je retrouve l’agréable sensation de marcher sur un sol plat. Le lendemain, la fameuse absence d’activité sportive me revient comme un boomerang quand d’innombrables courbatures rappellent à mon bon souvenir des tas de muscles dont j’avais complètement oublié l’existence. Deux jours de descente plus tard, je m’en remets à nouveau au Seigneur pour le bus du retour.

 Aujourd’hui à Pokhara, et n’ayant plus que quelques heures pour profiter de ce beau pays avant de rejoindre l’Inde, je décide de finir en beauté avec un baptême de l’air. Demain matin, saut en parapente dont je ne garantis pas l’issue vu ce que j’ai eu à débourser, mais je me dis qu’au pire, je tombe dans le lac donc no worries (détends toi maman, blague). Mais c’est vrai que j’ai quand même pas payé bien cher. BREF ! Ca va aller.

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Commentaires
E
Super blog, une belle aventure ! http://www.votretourdumonde.com/tout-ce-quil-faut-savoir-avant-de-se-lancer-dans-un-trek-au-nepal/
Tout va bien Maman
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