Enfin partie.

« Ca y est, elle est ENFIN partie ! » se diront certains. « Elle nous a bien bassinés avec son voyage, on va pouvoir parler d’autre chose ». Et je ne les contredirai pas. Certes, je suis partie. Mais c’était sans compter le fait que je tiendrai un blog… C’eût été dommage de ne pas vous tenir au courant de mes aventures, ô combien passionnantes. A (petite parenthèse pour tous mes amis fascistes de la langue française, mon clavier ne propose pas de  «A» majuscule avec accent, sachez seulement que ça me coûte)…je disais donc A peine 3 jours que nous sommes parties (ma chère sœur Claire et moi-même), et l’émerveillement est déjà à son comble. Certes, j’exagère un peu, disons simplement que j’anticipe.

N’ayant pas les talents littéraires de mon frère, ni photographiques de ma sœur, on pourrait légitimement me déconseiller de tenir un quelconque blog. Mais après tout, je fais ce que je veux avec mes cheveux, donc c’est ainsi. Je tâcherai seulement de ne pas y étaler mes états d’âme et de ne raconter que des anecdotes, si ce n’est intéressantes, du moins drôles. Le défi étant de ne jamais paraître blasée. Ce qui ne devrait pas être si facile, car après tout, me voilà tout de même partie pour quelques 300 jours de vacances consécutifs. (C’est sur cette phrase que je dis d’ores et déjà adieu à tous les membres de la vie active qui sont venus me lire par curiosité, et viennent de quitter cette page, pleins de haine envers moi).

Après des adieux déchirants à l’aéroport de Beauvais, qui est sans conteste le lieu de départ le plus stylé de la Terre, notre avion s’est comme prévu dirigé vers Vérone, et a, comme prévu, atterri sans encombre. Je dis comme prévu, car comme d’habitude, il s’est trouvé des personnes pour applaudir à l’atterrissage, n’ayant toujours pas compris que le job du pilote est précisément de poser l’appareil correctement. Ça n’a donc pas loupé, claquements de mains à s’en décrocher les phalanges, auxquels je n’ai évidemment pas participé (le mauvais esprit français ne s’arrête pas aux frontières). Bref, bien arrivées à Vérone donc, avons trouvé une auberge de jeunesse facilement, et nous sommes retrouvées à partager une chambre avec  2 françaises. Dépaysement immédiat et total.

Je passerai rapidement sur le fait que cette ville est magnifique, et que vous pouvez donc tout de suite y réserver un week-end (d’autant plus si, comme moi, vous trouvez un billet à 5 euros), mais pas plus, car ça reste une bourgade de province. Emmenez-y votre moitié le temps d’un week-end, vous en ressortirez ravis.

Après quoi nous sommes allées visiter le charmant petit patelin de Soave, avant de nous rendre à Venise. Venise où nous sommes donc actuellement, et où, à ce moment précis, un chinois qui partage notre chambre vient de se couper les ongles et de jeter délicatement son butin dans la corbeille à côté de nous, pendant qu’un autre chinois (décidément) est en train de photographier une à une les 278 pages de son guide sur Venise. Bref, les joies de la vie en auberge de jeunesse.

Sur ce, bonne journée (de travail, muhahaha) à tous, et comme tu le vois maman, tout va bien.